Dire l’amour rencontré, dire l’amour perdu, dire l’amour fragile et fort, partagé, renié, renaissant quelquefois le temps d’un souvenir, d’un regret, d’un remords.
Dire certains de ces instants d’une éphémère éternité. Dire ces paysages qui furent surtout des paysages intérieurs. Dire l’intimité.
Aimée, le souvenir que j’ai de vous va son chemin sous le vent froid qui fait monter aux yeux des larmes inutiles,
le souvenir que j’ai de vous creuse son nid dans la chaleur des draps, se love dans le temps avec la lenteur douce de la mer, le sel fragile de l’attente,
le souvenir que j’ai de vous brille dans ma mémoire enténébrée comme brillent dans la nuit le ventre des lucioles et les yeux des chats,
le souvenir que j’ai de vous est souriant et silencieux, il nait de votre absence et meurt de mon sommeil, de mon oubli.
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