On retrouve la délicate simplicité de l’univers de Josette Ségura, sa recherche d'une harmonie du monde. Traversant les apparences, les poèmes distinguent ces fils invisibles auxquels nous sommes suspendus, cette activité menue d’un jour à l’autre, cette rêverie d’un jour, ces petites conversations, la beauté des villages… qui permettent aux hommes de supporter la vie, la solitude. Heures après heures, avec les heures (un titre qui résume toute la situation) on marche au fil des mots sensibles ; tout est apaisé et la confiance dans les anges, absolue.
Vieille carte postale des Landes,
cette lumière,
ces conversations, cette communion,
on comprend mieux le sens aujourd’hui,
l’origine,
souffle de ces jours sur les pins, les fougères,
les genêts, la bruyère en fleur,
cette verticalité
comme une louange qui monte,
comme une exigence,
une ascèse.
On ne s’attendait pas à ça
quand la belle saison débuta en février,
le temps de flâner, de respirer l’instant,
offert,
on le savait,
grâce à la douceur, la lumière,
jardins où ça commençait à fleurir,
ciel sans nuages
ou peut-être deux ou trois
qui semblaient flotter tranquillement,
donner le ton,
aujourd’hui on se retourne,
chaque vie se précise,
je marche dans le cloître de mon jardin.
Article de la revue ARPA
Josette Ségura s'affirme de livre en livre comme le poète des belles rencontres et des communions.
Avec les heures a le charme de ces moments que visite l'ange, la douce lumière que projettent les poèmes "transforme le cœur encombré". Les plantes, les gens que l'on croise, une vieille dame qui range un gâteau, le "souffle des jours" sur les pins, tout est offrande et déjà louange.
Il y a le meilleur et le plus simple d'une vie : l'amour partagé.
Gérard Bocholier
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