Par le titre qu’elle a choisi, Infiniment (Mot qu’elle ne se lassait pas de répéter), Marie-Françoise Montagné place d’emblée ses poèmes sous le signe de la transcendance. Avec une simplicité de ton, une manière de s’adresser à son lecteur ou à ses amis (Mon amie, ma sœur, Divorce, Chanteuse), elle évoque des lieux, des couchers de soleil dans une sorte de cantique de la vie, comme si elle cherchait l’unité fragile de l’univers. C’est là ce qu’il y a d’émouvant dans ces pages : cette tension des nuits sans sommeil et la géographie d’un mémoire personnelle où l’on perçoit l’amour infini de la vie. Le recueil rassemble des poèmes écrits entre 1950 et 2016.
Extrait :
FEMME
Ne peux-tu, femme, ô femme,
Avoir assez d’amour
Pour arracher le mal,
Pour t’arracher de toi,
Et pour chanter toujours
Et toujours oublier
Sourire et se pencher
Avec aux lèvres encore
Le rire et le baiser
Avoir assez d’amour
Même si en toi
Morte est la joie
Septembre 1982
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