Une promenade au grand air dans une nature crépusculaire et jusqu’aux « angles saillants du réel ». Jean Pichet regarde, constate. Il passe dans la rue, dans les bois, les prés, le jour et la nuit.
Au retour de promenade, le vent bien-sûr reste incompris, mais nous avons été au plus près du monde et gardons à l'esprit cette photo du paysage brumeux des plaines entre Guyenne et Gascogne. Nul doute : dans ces vers, le but du vent est le but même de la poésie.
Extrait :
Quelques nuages
insignifiants tachent
le bleu du beau temps.
Le son d’une cloche entraîne terre
et ciel dans le vide
où il se perd.
Le vent accompagne le soleil
vers l’orient.
Dans l’écart de la lumière
et de l’ombre, le soir fait sa toile.
Qu’il se mette à hurler
ou fasse un doux murmure,
le vent reste incompris.
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