On trouve le ciel, la terre, la mer et l’âme humaine dans ce recueil. Car Jean-Pierre Boulic s’inspire le plus souvent de la nature. Ce sont l’espace et la foi qui l’intéressent. Il nous donne le tableau d’un monde qui n’existe jamais à l’état figé. Il est, bien au contraire, toujours en formation et en perpétuel devenir.

Dans sa poésie, cette «continuité fluide du réel», selon les mots de Bergson, unit la nature et la vie humaine dans une mystique de l’être sans cesse interrogé. Jean-Pierre Boulic se définit juste comme « porteur d’un souffle venu de la petite source de l’espérance ».

 

Né de l’océan
l’arc-en-ciel
ensemence ton ombre

La lumière
où ton regard se déploie
t’échappe

Même le filet des mots
ne peut retenir l’instant

L’arc
au-dessus de la mer
fend la nuée

L’image est infinie
la lumière
tu la reconnais
tes yeux ne sont plus
enfermés

Les ténèbres sont arrêtées